Les citrouilles ont pris le pouvoir, aidées par des squelettes ambulants, des fantômes angoissants et autres vampires assoiffés de sang. Notre ville s’est enrobée de toiles d’araignées peu hospitalières, les jardins se sont métamorphosés en cimetières et les maisons, en royaumes des sorcières… Vous l’aurez deviné, Halloween est arrivée avec son lot de folklore et de célébrations ludiques et gothiques. Chats noirs, corbeaux, crapauds, loups-garous, momies, zombies, princesses démoniaques, empereurs de l’horreur ou créatures imaginaires aux doigts crochus et crocs pointus hantent nos rues. Si en France, cette célébration commence à prendre plus d’ampleur, ici, c’est une coutume populaire à laquelle il est impossible d’échapper. Une tradition ancrée dans les mœurs et qui fait du mois d’octobre une fête automnale à ciel ouvert.

Célébrée le 31 octobre, veille de la Toussaint, Halloween remonterait à l’époque des druides, il y a plus de 2000 ans. A l’origine, cette fête celtique marquait la fin de l’année calendaire et l’entrée dans la nouvelle. Des légendes venues d’Irlande racontent que cette nuit là, les vivants communiquaient avec les morts et que les habitants avaient des rituels pour chasser les fantômes souhaitant entrer dans les maisons alors que les nuits rallongeaient. Porter des costumes effrayants pour les repousser aurait été une de leurs astuces ! Les immigrés irlandais ont importé cette fête aux États-Unis et les traditions folkloriques qui l’accompagnent. Depuis, les américains, et plus globalement le monde anglophone, ne manquent pas un rendez-vous !

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Halloween, c’est aussi un bon prétexte pour s’amuser. Costumes, friandises, fêtes et ambiance colorée pour décor. J’étais hermétique. En France, je trouvais ça commercial, sans saveur. Puis en m’intégrant ici, je me suis prise au jeu. J’ai participé aux parades avec plaisir. J’ai fondu devant ces enfants déguisés proclamant fièrement le fameux « trick or treat ». Je me suis laissée guider aux endroits de la ville qui font vivre ces traditions. Je les ai mieux comprises. Comme Noël, Halloween est en fait une fête qui prolonge l’Histoire. Avec un peu de magie, elle offre un voyage unique et fantaisiste au cœur du fantastique. J’ai apprécié tant de passions. Même les pompiers avaient des cadavres devant leur caserne ! Nos voisins ont laissé des hordes d’enfants dévaliser des chaudrons pleins de bonbons. Certains se tenant en embuscade derrière un arbre ou au fond de leur jardin. D’autres ont ouvert leurs portes pour un verre de vin avec les parents. Bref, nous avons partagé d’excellents moments avec de parfaits inconnus et connecté avec notre voisinage et la culture de notre pays d’accueil ! Une très bonne surprise.

On remet ça ce week-end et pour vous faire goûter à l’atmosphère locale, découvrez quelques extraits de notre Halloween 2015, en fin d’après-midi, quand les petits prennent d’assaut les rues avant que les plus grands viennent se faire un peu (beaucoup) plus peur :

 

N’oubliez pas de lire les sites locaux (de presse et municipaux) pour avoir toutes les infos sur les célébrations d’Halloween dans votre ville et sur les festivités (heures, lieux, bals, etc.) ! Et si vous êtes sur Berkeley, passez sur Russel Street (au départ de College), ça vaut le détour…

HAPPY HALLOWEEN !