Se balader dans Berkeley me régale au quotidien. C’est comme plonger dans un patchwork géant dont l’allée centrale serait un arc-en-ciel ! Rien ne se ressemble. Ca monte, ça descend, il y a des collines à l’Est, la baie à l’Ouest et j’adore la diversité des maisons de la ville. Elles s’habillent de rose, de violet, de bleu, de jaune, de vert ou d’orange, la palette se déclinant en des milliers de nuances inspirées de cultures diverses et de la nature environnante. Elles panachent aussi différents matériaux – ardoise, brique, ciment, tuiles, bois, chaux, verre ou fer – qui s’intègrent à une végétation généreuse.

Leurs influences sont multiples. Des demeures de type hacienda côtoient des maisons victoriennes, des chalets entièrement recouverts de tuiles de bois (une spécialité de la région de la baie) jouxtent des ranchs contemporains, et des bungalows et cottages s’immiscent entre des pavillons plus classiques. Il y a du médiéval, du colonial, du gothique, de l’art moderne, du High tech ; du pompeux, du rustique, du fantaisiste et de l’indescriptible ! On aime ou on n’aime pas mais impossible d’être indifférent.

Architecture maisons Berkeley

Cette hétérogénéité des styles, des couleurs, des matériaux, des végétaux et des dates de construction rend cette ville particulièrement atypique. Je m’attendais à m’installer dans une banlieue à l’ombre de la réputée « City », San Francisco pour les habitants de la Baie, et  à y trouver des maisons de banlieue, spacieuses et uniformes. Loin de ce cliché, les très nombreuses maisons de Berkeley revendiquent une personnalité architecturale authentique et singulière avec charme et caractère. C’est parfois bohême et farfelu, parfois élégant et chic, parfois désuet et de mauvais goût, parfois curieux et excentrique. C’est souvent original. Toujours intéressant.