Planète-Environnement #07 – L’humanité a consommé la totalité des ressources renouvelables produites en un an par la planète. Et ce, dès le 1er août, une date qui avance d’année en année. C’est ce qu’on appelle le « dépassement mondial ». Autrement dit, à partir de maintenant, c’est comme si l’on vivait à crédit. D’ailleurs, si l’on parlait d’argent, ça voudrait dire que l’on est dans le rouge, à découvert. Et notre banquier ne manquerait pas de nous rappeler à l’ordre afin de réduire notre train de vie. On chercherait bien sûr des solutions…

Pour notre environnement, c’est exactement pareil : il est temps de retrousser les manches pour diminuer les dépenses ! Voici donc 10 idées – simples et efficaces – pour limiter son impact plastique. Pourquoi ça en priorité ? Parce ce que le plastique est très coûteux en énergie, qu’il pollue notre terre comme notre santé et qu’il est assez facile de freiner son usage. On pense souvent qu’il suffit de le recycler, mais hélas, c’est un tort. Seule une toute petite partie du plastique trié le sera. Le reste se retrouvera en décharge ou dans la nature… donc dans notre assiette ! Autant s’en débarrasser au plus vite. À commencer par le plastique à usage unique. Mode d’emploi :

1/ On opte pour les sacs en tissu

Si plusieurs pays ont interdit les sacs en plastique, nombre de commerces les utilisent encore. On résiste avec toujours dans son sac à main ou dans sa voiture, des cabas et des poches en tissu. Pour son shopping, conserver des aliments, en guise de sachet congélation, ou même en alternative au film étirable, ils sont très pratiques et réutilisables à souhait.

2/ On remplace les pailles plastique par celles en verre, bambou, coco, papier ou acier 

Près d’un milliard de pailles seraient utilisées chaque jour dans le monde. Elles tuent notre écosystème, les océans, les tortues… Certains les ont qualifiées « d’armes de destruction massive ». Alors en attendant qu’elles soient bannies (comme à Seattle ou en France en 2020), on ose les refuser quand on commande une boisson. Pour les addicts, il suffit d’en prendre une sur soi ! Moi, j’ai celles en acier inoxydable et tout le monde les apprécie à la maison.

3/ On investit dans des couverts en matière durable et écologique

Comme pour les pailles, on découvre d’autres matériaux (bois, bambou, acier, etc.) et on se balade avec. J’ai choisi un kit en bambou, joli et léger, avec cuiller-fourchette-couteau-baguettes. J’en ai un dans mon sac et un au bureau pour être parée à toutes éventualités. Et je peux ainsi refuser ceux que l’on jette directement après avoir mangé ! Cette méthode est bien sûr transposable pour les récipients et contenants (grâce aux lunch boxes et autres boîtes isothermes.)

4/ On se promène avec sa gourde

C’est beaucoup plus tendance ! Et ça réduit considérablement son usage personnel de plastique. Là encore, à chacun son bonheur : forme, couleur, matière, contenance, il y en a pour tous les goûts. J’ai une préférence pour l’acier inoxydable (moins lourd que le verre et qui ne modifie pas les goûts) et j’ai une version classique pour l’eau et isotherme pour les boissons chaudes. Ça évite les gobelets des pauses-café-thé et ça dure toute la journée !

 

5/ On (re)découvre le plaisir des thés et du café en vrac

Pour éviter les capsules et les sachets pleins de plastique, rien de tel qu’un infuseur, une boule à thé, une cafetière à piston ou à l’italienne ! Je suis grande fan de thés divers et variés, et c’est une mesure on ne peut plus facile à prendre.

6/ On troque les savons et shampoings liquides pour des barres solides

C’est tout aussi efficace, durable, ça prend moins de place et ça économise tellement d’emballage. J’ai même trouvé de l’après-shampoing dans des bouteilles rechargeables ! D’ailleurs, recharger, c’est aussi une clé du « plastic free », et ça marche pour tous les produits ménagers.

7/ On préfère les vêtements en matières naturelles

On essaie d’acheter écoresponsable et de privilégier les fibres végétales naturelles (coton bio, lin, chanvre…). On limite ainsi toutes les microfibres plastique qui terminent dans l’océan. Certaines marques assurent. Moi, j’ai un faible pour Ekyog

8/ On dégaine le Smartphone

C’est tout simple mais au lieu de prendre des cartes de visites souvent plastifiées, on les photographie. Il suffit ensuite de créer un dossier pour les regrouper et de les gérer avec des applis à cet effet. Dans la même veine, on pense aux billets de train électroniques !

9/ On stoppe les prospectus du courrier

Méthode très simple pour arrêter les frais plastique inutiles : coller une étiquette « STOP PUB » sur la boîte aux lettres. Tous ces fascicules, catalogues ou fiches contiennent du plastique… Ajouté au papier économisé, c’est tout bénef ! Pour les lecteurs aux États-Unis, il est possible d’en supprimer à la source via des sites spécialisés (catalogchoice ou optoutprescreen par exemple).

10/ On est tolérant

Adopter de nouvelles habitudes ne se fait pas en un jour. C’est progressif. Surtout si l’on veut que ce soit pérenne. Un peu d’indulgence et de bienveillance donc. C’est déjà super d’essayer !

 

Moi, j’ai peu à peu réussi à mettre en place ces routines dans mon quotidien mais c’est un cheminement ! Cela exige parfois un temps de réflexion, puis d’adaptation, pour soi comme pour l’entourage. Avec un peu de recul, je peux juste assurer que les efforts sont à portée de volonté et que les solutions alternatives sont accessibles. Le résultat en vaut la chandelle… Puis, 1+1+1+1= beaucoup ! Allez, on dit « NON » au plastique à usage unique tous ensemble ?!

 


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#01. Itinéraire d’une écolo en herbe (ou comment la Baie de San Francisco m’a donné l’impulsion)
#02. Interview. Beth Terry, en croisade contre le plastique
#03. Un livre pour apprendre à se débarrasser du plastique
#04. New York City, Plastic City
#05. Interview. Stéphanie Regni : l’art de « déplastifier » nos vies
#06. Big Reuse, le temple new-yorkais du matériel recyclé

 

Merci à Unsplash pour ses photos libres de droit :
En Une, une image d’Hermes Rivera.
Pour le triptyque : photos de Marisa Harris + Tetiana Bykovets + Haley Seppa (cette dernière issue du site Fillgood sur lequel je commande des produits de soin et pour la maison qui sont naturels, sans emballage plastique et souvent rechargeables).